Retour brutal (Valoriel/ Seigneurie: Bastion)

Alors qu'il marchait lentement dans les rues de la petite communauté, il vit que la vie semblait suivre son cours. Ici et là, il pouvait voir des miliciens, certains avec le teint perlés des velkarinn. Ceux-ci gardaient un oeil bienveillant et protecteur sur la population, répondant avec patience à leurs questions, leur donnant un coup de main dans le besoin. Le Paladin pouvait voir que pour sa population, la période était dure également, mais l'entraide était partout au coeur de Bastion. Personne ne semblait encore l'avoir reconnu et il voyageait ainsi dans l'anonymat au sein de son peuple. Une scène attirant plus particulièrement son attention. Une jeune femme se tenait sur la place avec un grand sac à ses pieds dans lequel elle pigeait pour remettre des miches de pain au passant. Les gens la regardait avec méfiance mais la jeune femme ne se décourageait pas et continuait ses gestes. D'ou il était Valoriel ne pouvait entendre ce qu'elle leur disait, mais les traits de la jeune femme était doux et dégageait une grande bonté. Elle avait de long cheveux blonds et les yeux d'un bleu profond. Elle était habillé simplement, une longue jupe, une blouse de lin et un bustier. Elle avait un petit quelque chose qui lui rappelait Constance.

Bastion, en ce début d'automne, était un spectacle très rassurant et apaisant. Malgré ses réserves a ce sujet, Valoriel était rassuré de voir que l'occupant traitait son peuple avec respect et égard. Partout ou le régent allait, il prenait attention à l'atmosphère ambiante ainsi qu'à toutes choses qui pouvaient êtres améliorer pour le bien de son peuple. Au loin, il pouvait voir les constructions du nouveau bourg qu'il avait décrété pour enrayer le problème de surpopulation de ses terres. Il fût satisfait de voir que les constructions se faisaient de bon train et d'ici quelques mois nul n'auront a piler sur les pieds des autres simplement pour avoir un toit. Sommes toutes, sa seigneurie lui donnait ce sentiment familier qu'il avait bien besoin pour retrouver une forme relative de calme.

Alors qu'il continuait ses observations pour améliorer la protection de son peuple et l'efficacité de son domaine, il remarqua la jeune femme aux allures familières offrir généreusement des miches de pains a qui passant. Être témoins d'un tel acte de générosité et de bonté aurai habituellement fais sourire de fierté le Velkarinn, mais cette fois, il y a une troublante différence. Valoriel resta sur place pendant un long moment a scruter la jeune femme avec attention et raisonnement...

*Quoi?... Non! C'est impossible! Serai-ce?... Par la Protectrice, n'est-elle pas supposé être?... Aurai-je reçu un très mauvais coup à la tête pendant la bataille au point d'halluciner?... Il n'y a qu'une façon de le savoir!*

Il reprit le pas calmement vers la jeune femme, un autre passant parmi tant d'autres. Il prit un attention particulière a comment elle agissait, comment autrui agissait envers elle et maintenant qu'il approchait d'elle, ce qu'elle disait. Ce n'est que rendu a porté d'elle qu'il interagit enfin pour la première fois depuis son retour. Puisqu'il agissait sous le couvert de l'anonymat et était un parmi tant d'autres, il parla a la jeune femme exactement tout comme si elle voulait elle aussi jouer un rôle pour ne pas se faire remarquer.

- Pardonnez-moi, gente demoiselle. Je ne crois pas avoir vu personne vous remercier de votre bonté et générosité, alors je crois qu'au nom de tous ici présent je vous présente de dignes remerciements. Mais dites-moi, puis-je connaitre le nom de celle qui fait montre d'autant de cœur envers de braves gens du peuple?

Ce n'est désormais qu'une question de temps avant que la vérité soit dévoilé...

La jeune femme l'accueuillit avec un sourire, comme elle faisait pour tous les passants. Elle n'eut aucune réaction à l'arrivée de Valoriel qui aurait pu laisser croire qu'elle le connaissait. Elle lui remit gentillement une miche de pain encore tiède.

Merci, dit-elle en baissant les yeux au sol timidement.

Elle avait une voix douce, à la fois légère et empreinte de tristesse.

Je suis Gwen, répondit-elle après un instant. Soyez prudent, les temps sont durs je sais mais ils le seront encore plus très bientôt. Préparez-vous, changez votre grain en farine et entassez les sacs car avant la fin de l'hivers ce sera tout ce que nous aurons pour subsister.

Elle avait parlé avec la voix légèrement tremblante. Les yeux fuyant comme si elle avait peur d'être réprimandée. Valoriel pouvait d'ailleurs voir que la jeune femme portait quelques échymoses fraiches de quelques jours, démontrant bien que la population ne prenait pas tous ses avertissements avec gratitude.

Il y a définitivement une grande bonté qui anime cette jeune femme... Ainsi qu'une grande tristesse. Cette dernière c'est présentée sous le nom de Gwen, étais-ce son vrai nom? Était-elle plus qu'une simple paysanne? Après tant de voyage, Valoriel appris a ne pas se fier qu'aux apparences. Il se peut qu'elle soit plus qu'elle ne le dit, ou tout simplement belle et bien une jeune dame au grand cœur. Le temps le dira.

Il accepta la miche de pain qu'elle lui tendit, malgré que ce dernier n'avait pas faim. Il aurait tout le loisir de la redonner a quelqu'un en ayant plus besoin que lui sur le chemin du retour. Cependant, il ne reprit pas encore sa route. Il approcha d'un pas de plus de la jeune femme et déposa une main ferme a la fois protectrice et chaleureuse sur l'épaule de Gwen. Il sollicita son regard avant de parler, ainsi elle pouvait voir sans obstacle les yeux couleur de mitril de Valoriel et pouvait désormais le reconnaitre, si elle l'avait déjà vu.

- Oui, je sais. L'hiver sera très long et nul ne sait ce qu'il amènera. Se tenir prêt est essentiel, et c'est par la bonté et l'initiative de gens de bonnes valeurs tels que vous que demain pourrai être moins sombre qu'il ne pourrai l'être. Continuez a faire votre part et j'en ferai de même...

Il aurai pu en dire plus, mais c'est a cet instant qu'il constata les échymoses que portait la jeune femme. Ce fût immédiatement choquant pour le velkarinn, qui trouvait cela aberrant et ignoble. Ton ton changea, montrant une légère inquiétude contrôlée accompagné d'une forte envie de redresse le tort qu'il fut fait a al jeune dame.

- Vous avez été blessée! Qui vous a fait ça? Ne vous réservée surtout pas, je suis venu a vous en ami et je ne peux tolérer que qui que se soit en ce domaine s'en prenne a un autre de la sorte. Par ailleurs, avez-vous un toit ou de la famille en ces terres?

Ne sais t-on jamais. Pour libérer la jeune dame de sa timidité, le templier activa son aura de protection (Résistance à la peur 4) sur elle, espérant que cela l'aide a mieux se confier... Qui sait, ça pourrai être utile.

Gwen recula d'un pas à l'approche du Paladin, mais l'aura de celui-ci sembla avoir l'effet escompté et elle s'arrêta.

- Personne! s'empressa t'elle de répondre. Je suis juste une sotte qui ne regarde pas où elle met les pieds.

Sa réponse était trop précipitée pour être vraie. La voix de la jeune femme tremblait et son regard était fuyant. Il était évident qu'elle cachait la vérité mais pourquoi. Valoriel était certain que ce n'était pas uniquement par peur de représailles.

- Par ailleurs, avez-vous un toit ou de la famille en ces terres?

Elle baissa la tête encore plus si cela était possible l'air penaud.

- Non...plus maintenant...c'est trop dangeureux.

L'aura de protection du templier a eu beau faire son effet, la jeune dame resta toujours apeurée. Décidément, ses agissement contre-disait ses paroles et trahissait ses pensés. Ce n'étais pas la première fois que Valoriel faisait face au mensonge et aux secrets, mais il aurait bien souhaité que tout ces derniers lui soient tous aussi clair et limpide que sont ceux de Gwen. Quelque chose l'effrayait... Et au fond de lui, l'intuition du Velkarinn lui murmurait qu'il avait sans doute déjà réponses a ses questions. Néanmoins, il n'allait pas laissée la jeune femme dans un tel état, pas ici, pas chez lui.

S'en était assez! Fini la mascarade! Valoriel leva les bras de chaque coté de son cou pour retirer son capuchon et finalement dévoiler son visage et la crinière blonde dorée qu'est sa chevelure aux yeux de tous. Tout en gardant son ton protecteur et bienveillant, sa voix était désormais celle d'un noble, avec les notes d'autorité et de caractère qu'on attend d'une personne au rang respectable.

- Milles excuses, chère Gwen. J'aurai peut-être dû me présenter plus tôt. Je suis Valoriel d'Orcroix, Paladin de la Protectrice, Hiérophant du panthéon du Père de la Création, Chevalier de la Comète et Seigneur de Bastion. Vous êtes ici sur mes terres et vous y voir apeurée et sans le toit me laisse sans savoir quoi penser. Vous craignez quelque chose et malgré ce que vous voulez me faire croire, je le vois très clairement. Que voulez-vous dire par c'est trop dangereux?  Si quelqu'un vous menace ou menace qui que se soit en mes terres, je vous en prie, libérez-vous du fardeau du silence et dite-moi ce qui vous tourmente autant. Sachez que je ne demande qu'à vous aider et a aider mon peuple...

Les dés sont jetés... La suite dépend des prochains instants.

La jeune femme se jeta à genoux devant le Paladin.

Pardonnez-moi Seigneur, je ne voulais pas. Je veux simplement éviter que quelqu'un soit puni par ma faute, dit-elle dans un sanglot. J'apporte la poisse et le malheur à ceux qui tentent de m'aider, je vous en pris passez votre chemin et oubliez-moi.

- Il est trop tard pour vous ignorez en encore plus tard pour vous oublier, Gwen.

Lui répondit-il avec le même ton digne de la noblesse Garathornoise avec lequel il s'était présenté. Au lieu de faire demi-tour et repartir tout comme elle lui demanda, Valoriel fit le parfait contraire. Il resta bien là et tendit même la main à la jeune femme pour l'inciter à se relever tout en prenant appuis sur lui.

- Vous n'avez pas entièrement été honnête envers-moi, mais cela n'est pas entièrement de votre faute. Je vous ai approchée sous le couvert de l'anonymat et il va sans dire que vous êtes une jeune femme pleine de bonté qui ne souhaite pas le malheur des autres. Toutefois, j'ignore encore ce qui vous tourmente autant et ne comptez pas sur moi pour vous tournez le dos dans cet état. Je m'attend désormais que vous me disiez toute la vérité, quelqu'un vous a t-il fait des menaces ou quelques chose se trame t-il sur mes terres et qui vous effraye? Sachez, mon amie, qu'on ne combat pas le malheur en le fuyant car il finira par vous rattraper. Pour se libérer de ses viles griffes, il faut le combattre de front. Vous avez devant vous toute l'attention du seigneur de ces lieux, profitez de cette chance pour enfin vous libérer, après tout c'est moi qui vous l'offre.

Et il resta là a attendre la décision de cette dernière...

- Il est trop tard pour vous ignorez en encore plus tard pour vous oublier, Gwen.

La jeune femme laissa échapper un sanglot comme s'il venait de lui annoncer une malédiction prochaine. Elle releva la tête et lui jeta un regard baigné de larmes, son corps traverser de soubresauts alors qu'elle tentait de reprendre son calme. Elle prit sa main afin de se remettre sur pieds.

Vous êtes trop bon mon seigneur...je suis désolée mais je ne peux pas vous maudire avec moi ce serait trop cruel.

Elle secoua la tête en signe de négation alors que sa détresse était palpable. Son petit corps se raidit subitement comme frappé par la foudre et ses yeux se révulsèrent. La main qui tenait la sienne s'était refermée dans une poigne soudaine d'une force étonnante sous le choc qui venait de la traverser.

Valoriel put entendre les murmures apeuré de la foule de badauds qui s'étaient lentement formée autour d'eux pendant la discussion alors que ceux-ci reculèrent à la vue du spectacle de la jeune femme qui commença à s'illuminer d'une étrange lueur verte.

Tout ça ne dirai rien de bon. Le paladin avait pourtant bien choisi ses mots, dû moins c'est ce qu'il croyait. Après tout ce qui a été dit, Valoriel était d'abord choqué et confus de voir que cela ne semblait nullement aider Gwen, même au contraire il semblait qu'il ne faisait que lui tourner d'avantage le fer dans la plaie. Il ne comprit pas immédiatement la raison du refus de cette dernières, mais les évènements qui allaient suivre allaient être révélateur.

Tout comme la foule qui c'était amassé autour d'eux, Valoriel fût surpris par ce qui se déroulait devant lui. Heureusement pour lui qu'il avait une forte poigne, sinon elle lui aurai peut-être broyer les os. Comment une jeune femme au corps si mince pouvait posséder une telle force et subitement agir ainsi?... Et c'est à cet instant que l'étrange lueur verte apparût. Lueur qui rappelait à Valoriel un bien mauvais souvenir tristement familier. La jeune faisait maintenant rappeler au Velkarinn son dernier face à face suivi d'un face au sol particulièrement brutal qu'il eu avec la Dame Noire, prenant possession de l'Archiduc Nalfein. Si l'intuition de Valoriel était vraie, le peuple avait raison d'être affolé. Toutefois, Valoriel ne comptait pas rester là à rien faire, ni ici, ni maintenant et ni jamais. Il resserra sa prise sur la main de Gwen et, se doutant qu'il y avait peut-être une force malveillante à l’œuvre dont il suspectait l'origine, Valoriel lança un message avec un caractère fort et enflammé.

- Peu importe quoi vous soyez ou ce que vous êtes, quittez immédiatement le corps et l'esprit de cette jeune femme! Je ne l'abandonnerai pas, ni elle ni personne en mon domaine et ne tolèrerai rien de moins!

Et pour couronner le tout, le paladin leva les yeux vers le ciel et incanta avec une voix puissante surchargée en conviction.

- Par la Justice qui est vôtre et le Souffle de Vie dont vous nous avez fait don, je vous prie de m'accorder votre Délivrance!

Et le sort fût lancé. Pourquoi avoir incanté ce sort? Gwen lui avait donné des indices plusieurs fois et le paladin regrettait de ne le voir que maintenant. Elle avait mentionné plusieurs fois sa malchance, sa poisse et le fait qu'elle était maudite. Dans un doute logique, Valoriel en déduit qu'il s'agissait peut-être d'une malédiction. Si tel était bien le cas, il fit comme toujours et plaça sa foi en la Protectrice. Valoriel était décidé a faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger son peuple, et cela incluait Gwen.

Rien est là de l’autre côté de la porte… Tout observe… Rien attend une simple invitation pour entrer dans le Tout…

La jeune femme marmonnait des paroles à peine intelligible entre de violents tremblements. Son petit corps était secoué dans tous les sens. Valoriel faisait de son mieux pour la tenir fermement pour l’empêcher de se blesser elle-même. Puis la lueur s’éteignit, et les tremblements cessèrent peu à peu. La jeune femme semblait épuisée par ce qui venait de se passer.

S’il fallait en croire les paroles des gens autour de lui, l’épisode avait été court comparé au dernier. Surement que la magie du Seigneur avait protégé la femme et surtout les gens autour d’eux. Plusieurs avaient suppliés leur Seigneur de ne pas toucher la femme pendant sa crise, mais Valoriel était ce qu’il était et il n’avait pu laisser la femme seule face à sa détresse.

Rien est là de l’autre côté de la porte. Tout observe. Rien attend une simple invitation pour entrer dans le Tout… Valoriel pris grand soins de se remémorer les paroles de Gwen pendant sa transe. Quelques années plus tôt, il n'y aurai sans doute pas porté attention, mais aujourd'hui, il avait apprit que rien n'est réellement le fruit du hasard. Ces paroles voudrons un jour signifier quelque chose, mais pour l'heure, il devait s'en tenir au faits immédiats. Son sort accordé par sa déesse semble avoir fonctionné et Gwen semble revenir à elle lentement mais sûrement. Il continua a la souvenir pendant qu'il tendait l'oreille aux paroles des gens environnant. Il cru vite comprendre que ce scénario n'était définitivement pas le premier et que son peuple en savait bien plus. Il retourna alors son attention vers eux et s'adressa a ton toujours aussi digne de son rang, mais plus fort pour que tous et toute puisse bien l'entendre.

- Bon Peuple de Bastion! À vos dires, j'en comprend que ce n'est pas la première fois que cela arrive. Or je viens de revenir en mon domaine, et je veux réponses à mes questions. Je souhaite que vous me racontiez ce qui c'est passé pendant mon absence. Depuis quand tout cela a t-il commencé? Qu'a t-elle dit les fois précédentes? J'attend de vous tous la vérité et surtout de ne rien me cacher. Que le premier ou la première brave s'avance et parle!

Il continua a soutenir Gwen tout en s'ayant retourné vers son peuple. Il n'allait tout de même pas la laissée tomber au sol, quel manque de chevalerie cela aurai été!

Cela prit un bon moment avant que quelqu’un n’avance, les habitants semblaient tous hésitants pour ne pas dire inquiets et craintifs. Mais finalement un homme s’avança pour lui répondre.

Elle est arrrrivée sur vos terrres au début d’l’été passé, mon bon Seigneur. J’ai pas trrrrop écouté ce qu’elle a dit, ça porrrrte malheurrrr y parait. Mais elle parrrrlait de famine pis de morrrrts, mon bon Seigneur.

Dans ses bras, la jeune femme semblait épuisée et encore confuse.

Cela pris un moment, mais cela porta fruit. Un homme fini par trouver le courage de s'avancer et de parler, Valoriel l'écouta attentivement. Il n'était pas étonné de ce que ce dernier lui dit, malgré qu'il était un brin déçu par les superstitions communes des gens du peuple. Il tarda pas a répondre à l'homme, du même ton fort pour que tous puissent encore l'entendre.

- Et ce n'est pas si étonnant que cela, l'hiver approche après tout. Puisque nul d'être vous ne semble avoir porté attention à ce qu'elle a dit, je me dois de me fier a ce que j'ai entendu. Cette jeune femme m'a donné conseil de transformer le grain en farine et entasser les sacs. Ma foi, voilà un conseil bien judicieux! Aucun d'entre vous ne souhaite passer l'hiver avec un estomac grondant, je présume? Alors faite donc! Faites autant de réserves qu'ils vous sera possible, préparez-vous et veillez les uns sur les autres... Mais aussi rappelez-vous. D'abord, jamais rien n'est certains. Demain peut toujours êtres pire qu'aujourd'hui, et pourtant? Nous, peuple de Bastion, avons enduré la marche des armées du Verakaï sur ces terres et nous sommes encore là! Nous avons survécu à l'hostilité jadis, alors nous le referons car nous le pouvons et nous le nous sommes déjà prouvé. Ensuite, cette jeune femme, peu-importe l'origine de son pouvoir ou de sa... Malédiction, si tel est ce que vous croyez... N'aurai pas passée sa journée a offrir du pain a tout passant et partagé ses avertissement sans rien demander en retour si cette dernière n'avait que de mauvaises intentions. J'admet être déçu. Rappelez-vous de vos origines, ces terres ne sont peut-être plus sous la suzeraineté du Garathorn, mais vous avez été élevé entourés d'idéaux tel l'honneur, la valeur et la bonté. Cette jeune femme n'a peut-être pas choisie de devenir ce qu'elle est, mais vous pouvez choisir d'être meilleurs que vous l'êtes.

Valoriel arrêta là ses dires, c'était un discourt plutôt lourd et difficile a avaler. Il laissa un instant aux gens du peuple pour bien encaisser le temps de vérifier si Gwen allait bien. Elle semblait plus épuisée et confuse que blessés, c'est déjà cela. Valoriel retourna son attention vers son peuple.

- À partir de cet instant je déclare que cette jeune femme est sous ma protection! Tout mal porté a son égard sera comme s'il était porté envers moi! Dorénavant, je serai seul juge de ce qui dois être fait a son propos. En ce qui vous concerne, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Partagez avec équité les dernières miches de pain de son sac et retourner a vos familles et vos travaux, l'automne s'étire et l'hiver finira par arriver. Je suis de retour parmi-vous et jusqu'à ce que le devoir m'appelle à nouveau, vous savez déjà ou me trouver. S'il y a d'autres accident de ce genre ou quoi que se soit qui se passe en Bastion, Je m'attend a ce que vous m'en informiez... Et souviens-toi une dernière fois bon peuple, peu-importe à quel point les temps peuvent êtres durs, Nube se lèvera encore le lendemain!

Il prit Gwen dans ses bras et la transporta vers la demeure du Velkarinn. Tant pis pour son armure, il ira au forgeron demain. À moins que qui que se soit l’interrompt, le plan du Velkarinn est simple, rentrer chez lui, allongée Gwen sur un des lits d'une des chambre d'invité pour la laissée se reposer et verrouiller portes et fenêtres à double tours. N'est-on jamais trop prudent après tout.

Alors qu'il faisait son discours leur rappelant leurs origines de Lumière, se fut gêne et de honte que le peuple ressentit. Mais ils n'hésitèrent pas un instant et firent tel que le leur demandait leur Seigneur.

Le Paladin ramena la jeune femme dans sa demeure et l'installa confortablement pour qu'elle puisse reprendre des forces. Un servant l'avisa plusieurs heures plus tard que Gwen s'était finalement réveillée.

Valoriel était assis devant son antre à feu depuis le retour, bien immobile a fixer les flammes intensivement, hormis à quelques brefs moments ou il senti son attention attiré vers le sud, sans aucune raison apparente. Tentant de chasser les souvenirs encore trop frais de la désastreuse bataille pour Hek'Thallion, il se concentra plutôt sur ce qui c'était passé plus tôt. La gêne et la honte dans les yeux de son propre peuple le hantait. Son peuple souffrait-il d'une immense nostalgie envers leur duché d'origine... Ou tout ceci cachait-il quelque chose de plus sombre? Il ne pouvait pas non plus ignorer les paroles que Gwen avait prononcée dans sa transe...

- Rien est là de l’autre côté de la porte… Tout observe… Rien attend une simple invitation pour entrer dans le Tout…

Murmura t-il à ton très bas. Au fond de lui même, l'intuition du chevalier de la comète lui répétait encore que ses paroles allaient un jour prendre tout leur sens. C'est à ce moment précis qu'on vint lui annoncer que Gwen s'était réveillée. Comme a son habitude même sous son propre toit, Valoriel se montrait très respectueux envers les servants en sa maison et remercia celui qui vint lui annoncer que Gwen était réveillé. Il se leva enfin de sa grande chaise de salon et se dirigea vers le second étage. Une fois face à la porte de la chambre d'invité, il y cogne trois bon coup et s'annonça.

- Gwen, c'est moi. Je vais entrer.

Il utilisa le même ton avec lequel il lui avait parlé plus tôt, tentant ainsi de la rassurer. Il ouvrit lentement la porte, question de laisser à cette dernière le temps de se couvrir au cas ou elle ne le serait pas, sait-on jamais. Il ne la regarda pas immédiatement une fois das la chambre et laissa la porte entre-ouverte pour ne pas donner une illusion d'isolation. Il contourna le lit et vint s'asseoir sur une humble chaise de bois a coté de ce dernier. Ce n'est qu'à ce moment il leva les yeux vers elle et pu constater l'état de son invitée...

La jeune femme était en train de boire une coupe remplie d’eau qu’un des servants lui avait apporté. Elle regardait la chambre visiblement intimidée par celle-ci. Elle ne quitta pas le Seigneur des yeux alors qu’il venait prendre place sur la chaise à côté du lit. Elle semblait mieux et à part quelques ecchymoses en voie de guérison, elle ne semblait pas blessée. Elle avait été lavée et peignée, par les servants sans nul doute.

Ou suis-je ? Demanda-t-elle d’une petite voix timide.

- En ma demeure, Gwen. Vous êtes chez moi.

Hormis le fais que cette maison était plutôt grande ainsi que propre et bien rangée, elle ne se distinguait pas plus que le reste du décors bastionnois. Étant donner les fortes ressources minérales du domaine, il n'est pas surprenant que la majorité des constructions locale soit de pierre, le bois semble avoir été réservé pour les meubles, la toiture et ses piliers. À simplement à en juger par la chambre, l'endroit donnait une allure plutôt austère, ce qui est quelque peu étonnant pour une maison de seigneur. Il n'y a que très peu voire pas de décoration, tout semble n'y avoir qu'une utilité pratique au lieu d'esthétique. À seconde réflexion, cela n'étais pas si étonnant en repensant à qui est le maître des mieux. Bastion a souffert de nombreux crimes et vandalisme ces derniers temps, alors puisque le peuple était pauvre, il était exclu que son bon seigneur soit riche. Après tout, un noble digne de son titre ne doit-il pas porter le fardeau de son peuple? Dû moins c'est ce que Valoriel croyait, et chaque recoins de sa demeure prouvait son point de vue.

- Maintenant nous ne sommes plus sous les regards de tous et vous êtes mon invitée. Nous avons beaucoup à parler, mais avant passons d'abord à l'essentiel. Comment-vous sentez vous?

Il aura tout le temps de lui poser les autres questions ensuite...

Gwen l’observait avec déférence sans jamais vraiment lever le regard dans ses yeux à lui.

Je vais bien, je vous remercie.

Elle hésita un moment avant de poursuivre.

Pourquoi essayez-vous de m’aider malgré toutes mes mises en garde ? demanda-t-elle d’une petite voix.

-Pour plusieurs raisons...

Continua t-il sous son même ton.

-Premièrement, je suis qui je suis et je n'aurai pas été moi si je vous avais tourné le dos. Vous souffriez déjà trop de l'ignorance et du rejet d'autrui, je ne pouvais pas rester indifférent. Deuxièmement, en tant que seigneur de ce domaine je me dois de veiller sur chacun y vivant ou habitant. Si mes gens ont un problème, alors j'en ai un... Et malgré les circonstances, je tiens très à cœur a cette grande responsabilité. Troisièmement, En tant que paladin de la Protectrice, je devais agir. La civilisation c'est bâtie par le sens commun et la raison, non pas par la superstition et le rejet. Tout comme chaque pierre est importante dans la construction d'un château, chaque vie a son potentiel qui la rend à la fois unique et nécessaire pour son prochain, mais trop de gens ne le remarque malheureusement pas. Finalement, vous connaissez l'adage: Ce qui crée le Mal est l'inaction du Bien? Et bien j'y crois fermement. Peu importe d'où viens votre... ''Malédiction''... Vous êtes malgré tout une dame de bonté, et je me dois de protéger les gens comme vous car ils se font rare, et si rien n'est fait, pourraient un jour ne plus exister... Et c'est intolérable.

Il laissa un moment à Gwen pour assimiler tout ça et prendre une autre gorgée d'eau avant de reprendre.

- Maintenant à mon tour de poser une question, vous serez libre de m'en poser une autre ensuite. Avez-vous souvenir de tout ce qui c'est passé sur la grande place au village, quand je vous ai rencontré?

Elle secoua tristement la tête.

Je me souviens rarement de mes "épisodes"...

Elle sembla réfléchir un moment avant de choisir une question.

Est-ce que j'ai blessé quelqu'un durant l'épisode?