La patience finira par porter ses fruits !?

Alors qu’elle se restaurait, elle aperçut le renard argenté à nouveau qui s’approchait de son abri avec méfiance. Il la regardait de ses yeux bleus comme l’azur et un air inquisiteur presque comme s’il demandait la permission avant de s’approcher.

Izaldor releva la tête vers le renard et eu un sourire remplit de joie qui apparut sur son visage.

-Ça alors !? Qu'est ce que tu fais par ici ?!

Elle dit sur un ton plus bas, comme si elle voulait lui dire un secret

-Approche...

En tendant un morceau de viande séché. Elle espérait tellement qu'il allait approcher. Peut-être même manger la viande...Pourra-t-elle peut-être y toucher. La petite draklinn se pencha vers l'avant, par-dessus sa carte, bras tendu avec la nourriture au bout de doigts. Elle s'étira le plus loin qu'elle le pouvait.

-Viens, n'ai pas peur...

Lentement, un pas à la fois, la petite bête s’approcha et vint sentir ce que la jeune fille tenait dans sa main. Finalement l’animal prit la nourriture offerte et recula de quelques pas pour la manger, sans la quitter des yeux.

Tout comme s’il avait compris ce qu’elle disait, l’animal se redressa en position assise, ramenant sa queue devant ses pattes avant et la regarda sans trop bouger. Ses petits yeux bleus la fixant d’un air inquisiteur remplis de curiosité.

Izaldor sourit voyant le renard s’asseoir et se mit a dessiner. Elle prit plusieurs minutes a regarder l'animal, puis ce qu'elle faisait. A la fin, elle regarda son croquis tout de même satisfaite.

-Voila !

La draklinn tourna le livre vers le renard pour qu'il regarde. C'était affreux ! Sans bouger le livre le temps que l'animal l'observe, elle rajouta

-C'est sur que je manque de pratique ! Mais ça viendra !

Elle tourna les pages a la ''petite maison'' qui était qu'un un carré avec un triangle dessus et le pointa du doigts

-J'essaie de trouver un endroit ou construire cette église ! Tu crois que je vais y arriver ???

Izaldor n'avait aucun doute sur si l'animal pourrait être froissé par son manque de talent artistique...Selon elle, il manquait juste une légère retouche et c'était vite oublié.
''Toute facon, tout est mieux en vrai vu et touché ''
Pensa-t-elle.

L'animal tourna la tête légèrement de côté comme s'il jugeait de l'image que la jeune fille lui montrait. Puis il glapit d'excitation.

La petite bête balança la queue une fois avant de se redresser et de partir comme une flèche. Le renard s'arrêta une vingtaine de pieds plus loin et se retourna vers la jeune fille pour voir si elle le suivait en poussant un petit glapissement.

Les deux nouveaux compagnons voyagèrent pendant un long moment ensemble en silence. Il n'était nul besoin pour eux de langage commun pour apprécier la présence de l'autre. La petite bête avait pris l'habitude de dormir blottit contre la jeune fille rouler en boule. Le paysage changea peu à peu laissant progressivement place à des collines herbeuses et de grands champs de blé. Elle se souvenait vaguement être partie vers le nord mais n'avait pas idée ou elle était maintenant après 1 semaine de marche. Mais il y avait des traces de civilisation et plus loin elle pouvait voir quelques fermes commencer à apparaitre dans la lumière du soleil couchant.

La petite bête la regarda en agitant la queue comme le ferait un chiot enjoué. La jeune finit donc par s’approcher des bâtiments, le renard sur les talons. Personne ne sembla réagir à la présence de l’animal comme s’ils ne le voyaient même pas en fait. Les fermiers qui s’apprêtaient à rentrer pour la nuit, la dirigèrent vers une ferme plus grande ou elle pourrait trouver couvert et gite pour la nuit.

Un jeune homme vint lui répondre, il portait les vêtements d'un travailleur de la ferme. Les manches roulés sur ses avant-bras puissants à la peau hâlée par le soleil. Ses cheveux étaient d'un châtain délavé par le soleil et ses yeux d'un brun mordoré. Il sembla étonné en voyant la jeune fille seule devant sa porte.

Bonjour, jeune dame, est-ce que je peux vous aider à quelque chose? dit-il d'un ton poli et amical.

Il avait un parlé très dévelloppé et poli pour un simple fermier. Et sa voix ne trahissait aucune arrogance ou condescendance face à la fillette devant lui.

Oui bien sur, Damoiselle d'Hornemond. Entrez, entrez, fit-il en ouvrant la porte plus large pour la laisser passer.

La demeure simple en apparance, était pourtant étonnante de l'intérieur. Dans un coin reposait une armure de plate détaillée d'un bleu argenté sur un pantin de bois. Les épaulettes représentaient des têtes de lion rugissant et un soleil trônait sur le pectoral en émail d'ambre. Au-dessus de l'âtre un bouclier blanc peint d'un soleil d'or renvoyait des reflets doux dans toute la pièce.

La petite maison ne ressemblait à rien de ce qu'Izaldor aurait imaginé pour un fermier. L'endroit était chaleureux et respirait le calme et la paix.

Puis-je vous offrir quelque chose de chaud à manger et boire en guise d'hospitalité, damoiselle?

Le petit animal n’était pas en vue, il devait déjà s’être trouvé un refuge.

Vous pouvez laisser votre manteau et votre sac, près de l’entrée, dit-il en lui indiquant une patère à côté de la porte d’entrée.

Comme la jeune fille ne lui avait pas indiqué si elle voulait manger ou boire, il la dirigea ensuite vers la table et lui servit un bol de soupe chaude avec un morceau de pain et du beurre.

On m’appelle Alexis, damoiselle.

Si, bien sûr, c’est mon nom, mais ce n’est pas mon nom complet. Je permets à mes gens de m’appeler uniquement par mon prénom, sans avoir à préciser mes titres afin de me rappeler d’où je viens. Je ne veux pas créer un fossé entre moi et ceux qui dépendent de moi. Je veux être accessible pour eux. Vous comprenenez? Demanda-t-il avec un sourire sincère.

Ah j'ai du mal m'expliquer, c'est l'inverse. Je ne veux pas oublier d'ou je viens, du peuple tout comme les gens sous ma protection. C'est pourquoi je préfère qu'il m'appelle par mon nom et non par mes titres, expliqua-t-il avec gentillesse.