Malgré l’appréhension de Firtal, le voyage se déroulait toujours bien, un agréable interlude après la récente période de violence à laquelle ils avaient assisté.
Les réponses de Neidrin à propos de son monde le rendait de plus en plus curieux par rapport à leur monde. Il avait imaginé que l’endroit aurait de la végétation et une géologie quelque peu différente à cause de la distance par rapport à ici, mais il semblerait que c’était véritablement un monde différent, pour que même le ciel n’ait pas la même couleur. Peut-être était-ce un phénomène magique? Dans tous les cas, il avait réellement envie de voir ce monde aux couleurs si étranges.
- Un ciel d’émeraude et un sol couleur saphir… J’ai bien hâte de voir ça. Je comprends mieux maintenant votre fascination à l’égard de notre ciel, qui est effectivement bien différent de ce que vous avez connu. Peut-être connaissez-vous les raisons derrière ces différences entre nos deux mondes?
Elle avait d’ailleurs accepté de lui faire visiter son monde à son tour éventuellement, chose qui fit un réel plaisir à Firtal. Contrairement à la relation d’échange d’aide mutuelle qui se créait entre Neidrin et Charle, le mentaliste n’aurait pas l’impression de devoir quoi que ce soit à l’asharee si elle l’emmenait en son monde. C’était plutôt un échange de bonnes actions librement données sans arrière pensées, selon-lui.
- Je ne partage pas votre opinion à propos de la musique. Au même titre que les formes martiales ou encore l’attitude corporelle, je crois que la musique est un excellent moyen de communiquer sans parler. Certes, les messages ne seront jamais aussi clairs que ceux dit de vive voix, mais ça n’en fait pas moins de la musique une porte ouverte vers les émotions de son compositeur.
La côte de l’Eldoria était un paysage plutôt impressionnant. Firtal était habitué aux montagnes qui abritaient à la fois le monastère de Toshiro, dans lequel il s’entrainait présentement, et celui qui l’avait formé dans son enfance. Il avait donc prit l’habitude de s’entrainer en altitude lorsqu’il en avait la chance, et la vue de la mer était quelque chose de rare pour lui. Il commença donc à prendre l’habitude de faire ses entrainements matinaux sur le bord de l’eau lorsque possible, en se laissant border par la brise saline.
Le mentaliste profitait également du voyage pour en apprendre plus sur ce monde qui avait tant changé, même pour lui. Charle était un homme très instruit, et les connaissances qu’il apportait étaient des plus intéressantes.